Retour sur une journée de colère agricole

Le 31 janvier, les premiers convois sont arrivés sur Bruxelles. Aujourd’hui, et ce n’est pas fini, beaucoup de choses se sont passées.

Comme on le savait, les guignols du Vlaams Belang, de Schild & Vrienden, de Chiez Nous ou de Nafion ont sortis leurs téléphones pour prétendre soutenir les luttes des agriculteur.ice.s. Sauf que le reste de l’année ils ne sont nulle part, lorsqu’il s’agit de soutenir moralement ou matériellement les petites exploitations, lorsqu’il s’agit de construire des réseaux d’entraide et lorsqu’il s’agit de lutter contre les tendances concrètes qui détruisent la paysannerie (marges de la grande distribution, traités de libre-échange, dérèglements climatiques, surendettement, etc.).

La FUGEA fait cela, le Mig Belgium fait cela, le Mouvement d’Action Paysanne fait cela, le Boerenforum fait cela, la ECVC – European Coordination Via Campesina fait cela. Pas l’extrême droite opportuniste.

Aujourd’hui, ces organisations de défense du monde paysan aux revendications claires tenaient le podium principal, et ce n’était pas facile. Plusieurs groupes d’extrême droite étaient présents, dont une délégation d’un syndicat italien proche de Salvini à qui la RTBF a donné largement la parole en vidéo, en audio et à l’écrit. Beaucoup d’antifascistes étaient présent·es et iels ont aidé les organisations paysannes à ne pas laisser l’extrême droite hypocrite occuper le terrain. Iels ont notamment jeté des drapeaux du VB dans le feu, ou encore ce panneau fasciste « 𝐿𝑖𝑛𝑘𝑠 𝑅𝑎𝑡𝑡𝑒𝑛, 𝑅𝑜𝑙 𝑈𝑤 𝑀𝑎𝑡𝑡𝑒𝑛 », iels ont viré la délégation salviniste et leurs ballons géants, des fermiers ont pris la parole avec des pins rouges antifascistes, etc.

À Liège, deux peyes de Nafion dont l’un avec une belle casquette (voir photo) essayaient de distribuer des tracts et de faire des interviews. Heureusement, des militant·es d’Ecolo leur ont dit de dégager et ont prévenu les agris et les journalistes de qui ils étaient vraiment. Des néo-nazis qui n’ont rien à faire dans les luttes agricoles pour plus de dignité.

Le sommet européen n’a évidemment pas répondu aux revendications des agriculteur.ice.s. La lutte continue !

– 𝐒𝐭𝐨𝐩 𝐚𝐮𝐱 𝐚𝐜𝐜𝐨𝐫𝐝𝐬 𝐝𝐞 𝐥𝐢𝐛𝐫𝐞-𝐞́𝐜𝐡𝐚𝐧𝐠𝐞 𝐞𝐭 𝐚𝐮 𝐭𝐫𝐚𝐢𝐭𝐞́ 𝐔𝐄-𝐌𝐄𝐑𝐂𝐎𝐒𝐔𝐑 ;

– 𝐃𝐞𝐬 𝐩𝐫𝐢𝐱 𝐣𝐮𝐬𝐭𝐞𝐬 𝐩𝐨𝐮𝐫 𝐥𝐞𝐬 𝐩𝐫𝐨𝐝𝐮𝐜𝐭𝐢𝐨𝐧𝐬 𝐚𝐠𝐫𝐢𝐜𝐨𝐥𝐞𝐬 𝐞𝐭 𝐩𝐨𝐮𝐫 𝐭𝐨𝐮𝐬 𝐥𝐞𝐬 𝐚𝐠𝐫𝐢𝐜𝐮𝐥𝐭𝐞𝐮𝐫.𝐫𝐢𝐜𝐞𝐬 ;

– 𝐒𝐭𝐨𝐩 𝐚𝐮𝐱 𝐢𝐧𝐜𝐨𝐡𝐞́𝐫𝐞𝐧𝐜𝐞𝐬 𝐝𝐞𝐬 𝐩𝐨𝐥𝐢𝐭𝐢𝐪𝐮𝐞𝐬 𝐞𝐮𝐫𝐨𝐩𝐞́𝐞𝐧𝐧𝐞𝐬.