Ce dimanche 25 février après-midi Chez Nous a tenu une réunion pour préparer sa campagne électorale et la constitution de ses listes.
Cette réunion était prévue dans leur local à Gilly (293 Chaussée de Montigny), tenu par Jean-Pierre Borbouse et utilisé par le FN, puis par Nation, puis par le PNE, et aujourd’hui par Chez Nous. Les organisations antifascistes de Belgique ont été alertées et des militants s.es se sont rendus.es sur place pour ne pas les laisser s’organiser.
Quelques minutes après l’arrivée des militants antifascistes, plusieurs véhicules de police, dont le GSA (Groupe Spécial d’Appui – Intervention), ont débarqué avec des gilets pare-balles et passe-montagnes puis ont braqué avec au moins cinq mitraillettes et révolvers (!) un des groupes qui étaient en train de quitter les lieux, comme les autres. Ils les ont ensuite brutalement contrôlés et embarqués. Comment se fait-il qu’ils soient arrivés si vite ? Qui les a appelés et en leur disant quoi ? Pourquoi ont-ils utilisé une telle artillerie ?
Les 5 camarades arrêtés ont passé 24h en arrestation judiciaire (!) sans que les policiers eux-mêmes ne sachent très bien pourquoi. Ils sont notamment accusés de « discrimination » envers les néo-fascistes (ne riez pas). Les objets qu’ils avaient avec eux ou dans leur coffre sont des autocollants, des drapeaux, des fumigènes, leurs téléphones, un mégaphone et un thermos à café. Bref, un arsenal très menaçant. Évidemment tout le monde a été libéré, la magistrate reconnaissant qu’il n’y avait pas de quoi détenir ces 5 personnes pour des débordements mineurs.
Malgré les déclarations morales et autres labels « Ville Antifasciste » bien vite signés, bien vite oubliés, les autorités communales restent complètement passives face à l’extrême droite organisée. Elles n’interdisent leurs événements que lorsque ceux-ci représentent selon elles un risque de trouble à l’ordre public. Généralement parce que nous, antifascistes, exprimons publiquement que nous ne les laisserons pas organiser leur haine ou se mobiliser dans l’espace public.
Depuis des années nous dénonçons cette lâcheté et exhortons à ce que les événements d’extrême droite soient interdits pour leur contenu : appels à la discrimination, incitations à la haine, apologie du racisme, etc.
Peu importe les intimidations, les arrestations et les lâchetés des autorités publiques, nous ne renonçons pas à cet antifascisme. Car lorsque nous disons « 𝑃𝑙𝑢𝑠 𝑗𝑎𝑚𝑎𝑖𝑠 𝑐̧𝑎 », à la différence de certaine.es, nous le pensons vraiment.
Soutien aux personnes arrêtées et à toutes celles qui réagissent face à l’extrême droite sans attendre que quelqu’un d’autre s’en charge.
𝐏𝐚𝐬 𝐝𝐞 𝐟𝐚𝐬𝐜𝐢𝐬𝐭𝐞𝐬 𝐝𝐚𝐧𝐬 𝐧𝐨𝐬 𝐪𝐮𝐚𝐫𝐭𝐢𝐞𝐫𝐬, 𝐩𝐚𝐬 𝐝𝐞 𝐪𝐮𝐚𝐫𝐭𝐢𝐞𝐫𝐬 𝐩𝐨𝐮𝐫 𝐥𝐞𝐬 𝐟𝐚𝐬𝐜𝐢𝐬𝐭𝐞𝐬 !
Cet appel a été signé par le Front Antifasciste de Liège 2.0, le collectif antifasciste namurois, le réseau Adès, Mons Antifa, le Front Antifasciste de Mons, l’AFA BXL et la platform Antifascistische Activisten Leuven.