Les premiers à mettre en lumière le lien étroit entre l’extrême droite belge (néerlandophone comme francophone) et l’organisation des manifestations du 21 novembre et du 09 janvier furent les antifascistes flamand.es, dont les contributeurs-rices du site « Het Observatorium ». Depuis, leurs informations ont été vérifiées et étoffées par les médias flamands mainstream.
Parce que ces informations n’ont pas été saisies par la presse francophone mainstream et que rares furent les sources francophones alternatives à en faire part (dont Fayçal Cheffou, harcelé par l’extrême droite), nous choisissons de fournir une traduction de deux articles de Het Observatorium.
Merci à elles et eux pour le taff !
Le premier a été publié le 23 novembre, très rapidement après la manifestation du 21, et fait le lien direct entre l’organisation de la manifestation et Schild en Vrinden.
Le second, datant du 6 janvier, pousse plus loin les investigations.
Les deux sont complémentaires avec l’article publié ici par le Front Antifasciste Liège 2.0, que nous essayons de mettre régulièrement à jour.
L’organisateur de la manifestation Corona lié à Schild en Vrienden
23 nov 2021
Het Observatorium a pu découvrir que Feniks, l’organisation à l’origine de la manifestation anti-vax de dimanche dernier, est liée à Schild en Vrienden de Dries VanLangenhove.
L’organisatrice Sarah Melis a prononcé un discours dimanche en portant un pull avec le logo de Feniks.
On peut voir sur une photo l’organisatrice de la manifestation marchant aux côtés d’une délégation, dont tous les membres portent le même pull.
En arrière-plan, les drapeaux noirs avec le phénix blanc et une rangée de personnes portant le même pull.
Non seulement l’organisatrice, mais toute une délégation de manifestants portent de tels pulls. Une recherche plus approfondie nous apprend que le pull et le logo appartiennent à une organisation appelée « Feniks ». L’organisation était présente à la manifestation avec une petite délégation d’environ 15 personnes (voir photo ci-dessous).
Après quelques recherches rapides il s’avère que presque toutes les personnes figurant sur la photo sont également connues comme membres de Schild en Vrienden.
A première vue, on reconnaît Eveline Denayer (son nom est écrit en entier ici car il est associé à un compte Instagram public). Voici une photo d’elle lors de la manifestation de dimanche dernier.
Et voici une photo d’elle lors d’une manifestation à Paris avec une délégation de Schild en Vrienden.
Evelyne ici avec Jonathan D. (à gauche) et Aidan P. (à droite)
Sur la deuxième photo d’elle entre deux jeunes hommes à Paris, le jeune homme à sa droite aux cheveux noirs est également reconnaissable sur la photo de groupe de Feniks. Le jeune homme s’appelle Aidan P.
Les autres membres reconnaissables sur la photo sont Jordi J, Jonathan D. et Sacha V. (voir la photo ci-dessous de l’homme avec un polo Schild en Vrienden).
L’homme à gauche de la photo est clairement reconnaissable sur la photo de groupe des Feniks et est montré ici lors d’un exercice d’arts martiaux de Schild en Vrienden. L’un des autres hommes est connu pour ses entraînements à l’étranger.
Feniks est-elle une organisation fantôme ou satellite de Schild en Vrienden ? Ou est-ce une scission de Schild en Vrienden ? Ce qui est clair, c’est que l’organisation peut compter sur un soutien ferme de la part de Schild en Vrienden. Beaucoup de likes sur le compte Instagram de Feniks_Vlaanderen proviennent de supporters de Schild en Vrienden. Dont un like de forge.of.dietsland, un des nombreux comptes de Guillame P., le modérateur du chatbox personnel de Dries Van Langenhove dans lequel le virologue Marc Van Ranst a été menacé de mort.
L’organisation de la manifestation contre les mesures Corona est la énième preuve que non seulement à l’étranger, mais aussi dans notre pays, les extrémistes de droite instrumentalisent de plus en plus la pandémie Corona afin de gagner en popularité et de radicaliser le grand public.
Les coorganisateurs de la manifestation Corona du 9/1 et leurs connexions d’extrême droite
6 janvier 2021
Le 21 novembre 2021, 35 000 personnes ont défilé contre plusieurs mesures liées aux mesures Corona. Par la suite, Het Observatorium a révélé que les principaux organisateurs avaient des liens étroits avec Feniks. Un certain nombre de journaux, tels que De Morgen et Het Laatste Nieuws, approfondissent l’enquête et arrivent à la conclusion que l’extrême droite contrôle fermement l’organisation de la manifestation par le biais de Feniks. Outre Feniks, deux autres organisations, Katholiek Forum et Civitas Belgique, sont clairement d’extrême droite. Trois autres organisations ont des liens étroits avec l’extrême droite.
Pour mémoire, l’organisation Samen voor Vrijheid (Ensemble pour la liberté), dont, selon leurs propres dires, Sarah Melis et Ezra Armakye sont à la tête, s’est présentée comme organisation principale chapeautant l’événement. Au bas de l’affiche appelant les gens à descendre dans la rue, on trouve un certain nombre de logos de groupes qui aideront à l’organisation, qui proposeront des orateurs et qui appelleront leurs partisans via les médias sociaux à rejoindre la manifestation.
6 organisations figurant sur l’affiche sont d’extrême droite ou ont des liens très forts avec l’extrême droite
La version ci-dessus, qui semble assez définitive, se trouve sur le site web du “vrijdenker” (« libre penseur ») Steven Desanghere. Nous reparlerons de lui plus tard.
Le fait que Melis et Armakye aient dissimulé l’implication de Feniks pendant les préparatifs fait déjà froncer les sourcils. Mais même après les révélations et les preuves fournies par Het Observatorium, ils ont tous deux continué à nier catégoriquement tout lien. Les journalistes Stijn Cools et Mark Eeckhaut de De Standaard ont rapidement confirmé les liens entre Feniks et les organisateurs dans leur article sur la manifestation à Bruxelles.
Un bon mois après la manifestation, Armakye écrit dans une lettre ouverte à Gert Vercauteren, directeur ad interim de l’OCAM (Organe de coordination pour l’analyse de la menace), que Feniks est « une organisation comme les autres » et que Samen voor Vrijheid n’a rien à voir avec l’extrême droite. Cette lettre ouverte fait suite à l’analyse de l’article Corona de la VRT intitulé « Le Corona divise : « Le contre-mouvement » », comme l’appelle l’OCAM, du 28 décembre 2021. Dans cet article, l’implication de divers groupes d’extrême droite et de Samen voor Vrijheid est passée au crible.
Les opinions et sympathies douteuses d’Ezra Armakye
En plus d’être le porte-parole de Samen voor Vrijheid, Ezra Armakye est également l’homme de paille de Vecht Voor Vrijheid, qui semble pourtant avoir été créé par Sarah Melis et Lander Kerkhofs, bien connu chez Schild & Vrienden. Armakye a une sympathie prononcée pour Donald Trump et aime se faire photographier avec, par exemple, Jeff Hoeyberghs, un sexiste et misogyne d’extrême droite condamné, Gideon van Meijeren du Forum néerlandais pour la démocratie et Kris Roman, un ancien du Vlaams Belang qui fait désormais office de liaison entre le parti et la Russie. Plus d’une fois, Armakye a appelé Tom Van Grieken et Dries Van Langenhove à rejoindre son mouvement de protestation.
Ezra Armakye en compagnie de Jeff Hoeyberghs
Ezra Armakye en compagnie de Kris Roman
Armakye se présente également comme un voyageur astral énergétique et se dit missionnaire de la secte japonaise « Happy Science », connue pour sa quête spirituelle de l’amour, de la connexion et sa haine déclarée de tout ce qui tend vers la gauche politique. Selon le CIAOSN (Centre d’information et d’avis sur les organisations sectaires nuisibles), cette secte n’est pas active aux Pays Bas.
Entre-temps, Armakye est descendu au niveau du reptilien David Icke, il pense que les souterrains de Bruxelles sont remplis de cadavres d’enfants sacrifiés par les francs-maçons, et que la terre est visitée et menacée par de nombreux êtres extraterrestres.
Les détails ne sont pas clairs, mais il a quitté ou a dû quitter Samen voor Vrijheid.
Coorganisateurs ayant des liens avec l’extrême droite
Il est désormais de notoriété publique que Feniks a joué un rôle central dans l’organisation de la manifestation. Mais qui sont les autres coorganisateurs ayant des liens avec l’extrême droite ?
Les tendances d’extrême-droite au sein de Viruswaanzin asbl ont été suffisamment documentées à ce jour. Cette organisation à but non lucratif a toujours affirmé être apolitique et ouverte à toute idéologie politique, même à l’époque où se préparait en coulisses la création du parti libertaire d’extrême droite PV&V (aujourd’hui appelé Vrijheid). Et on constate effectivement une diversité politique entre 50 nuances de bruns. L’organisation à but non lucratif s’est comparée à « un ancien dirigeant allemand » qui a également dû lutter contre le Grand Mensonge, le große Lüge hitlérien, et comparé les personnes du secteur des soins à des membres du crime organisé. Par le passé, le groupe ne voyait aucun problème à publier sur son site web un article rédigé par un néo-nazi condamné.
Viruswaanzin préconise la peine de mort pour les politiciens et les scientifiques impliqués dans la politique de gestion du Corona. L’avocat et porte-parole de Viruswaanzin, également président du Parti de la liberté, Michael Verstraeten, a publié un livre chez De Blauwe Tijger, une maison d’édition néerlandaise connue pour ses ouvrages d’extrême droite, néofascistes et conspirationnistes. Il était invité sur la chaîne Youtube Blauwe Studio, qui diffuse allègrement diverses thèses conspirationnistes et de la propagande d’extrême droite.
Viruswaanzin entretient également des liens avec l’ancien membre du Voorpost, le belgo-néerlandais Marko Kleijn, leader d’un groupe se faisant appeler Gele Hesjes (Gilets Jaunes), que l’on retrouve sur l’affiche. Kleijn a déjà fait parler de lui en 2018. Par exemple, De Morgen a publié l’article « Les liens avec l’extrême droite de Marko Kleijn, l’homme derrière « Leg Vlaanderen plat » (groupe facebook de GJ de plus de 13000 membres) ». L’homme de paille de l’extrême droite, admirateur du soldat et terroriste décédé d’extrême droite Jürgen Conings, cherchait à apparaître comme apolitique. Nous reviendrons plus tard sur l’aspect « apolitique ».
Entre-temps, l’hyperconservateur Katholiek Forum , également d’extrême droite a aussi fait parler de lui. En 2017, une quinzaine de membres de l’organisation religieuse d’extrême droite Katholiek Forum asbl ont mené une action dans la petite église de Kuttekoven contre « une statue satanique et une abominable insulte à Dieu et au catholicisme ». L’image en question était une œuvre d’art intitulée « The Holy Cow » de Tony Herck représentant une vache crucifiée entourée de lait. Le président de l’organisation est Dries Goethals, qui – comme Het Observatorium a été le premier à le révéler – apparaît dans les métadonnées du PDF du communiqué de presse de « Samen voor Vrijheid ».
Un autre coorganisateur est l’organisation catholique d’extrême droite Civitas Belgique. L’organisation dirigée par Alain Escada est active en Belgique et en France. Civitas est connu pour diffuser l’antisémitisme et les idées négationnistes. Dans le passé, Alain Escada a été membre de diverses organisations d’extrême droite et néofascistes, dont « Le Front Nouveau de Belgique », une branche du « Front National Belge ». Il est actuellement actif au sein du parti politique européen d’extrême droite « Coalition pour la vie et la famille », un parti qui compte 8 députés dans 8 pays différents. Le parti dont le siège est à Bruxelles reçoit une allocation annuelle d’environ 300 000 euros.
Alain Escada s’exprime lors de la manifestation du 21/11
Tegenstroom est un autre coorganisateur qui baigne dans le même courant d’extrême droite catholique ultraconservatrice. Tegenstroom se présente comme une organisation pluraliste et indépendante. Toute personne visitant leur site web constatera rapidement qu’un certain nombre d’individus d’extrême droite et surtout de théoriciens conspirationnistes s’y expriment en toute liberté.
Indifférence face aux ingérences de l’extrême droite
Il faut être clair : ces 35 000 manifestants ne sont pas tous venus exercer leur droit de manifester pour soutenir les organisations d’extrême droite susmentionnées. « Ils venaient aussi bien de la gauche que de la droite », a souligné la journaliste de la VRT Saskia De Schutter. « Ce qui les rapproche pour le moment, c’est la méfiance. Méfiance à l’égard du gouvernement, de la science, de l’industrie pharmaceutique et des médias. Cela conduit maintenant à la résistance », a déclaré le Dr Karolien Poels, professeur de technologie persuasive, dans le même article.
Et cette méfiance est attisée depuis deux ans, non seulement par les personnes susmentionnées, mais aussi par les groupes décrits dans l’article « Le Corona divise : « Le contre-mouvement » », que l’OCAM qualifie de « soft » et de « progressistes ».
Entre autres par The Human Side : cette organisation se définit non seulement comme « une plateforme inspirante et unificatrice pour tous ceux qui s’efforcent d’adopter une approche plus humaine de la crise Corona », mais aussi comme « un collectif passionné d’esprits créatifs, d’universitaires et de travailleurs de la conscience ». Si l’on considère les universitaires mis en avant par l’organisation, la différence entre eux et les « esprits créatifs » devient très mince.
Sur le site web, des scientifiques souvent contestés comme Lieven Annemans, Mattias Desmet et même Sam Brokken/Leendert ont droit à une tribune. Sans critique. On dirait parfois qu’on est face à une extension de tegenwind.tv, le projet d’Alain Grootaers, (journaliste à P-Magazine) et de Jakobien Huisman (ancien reporter et actuellement gérant d’un hébergement de vacances en Espagne), qui diffuse des interviews de « dissidents ». Grootaers et Huisman prétendent apporter un « journalisme critique et indépendant ». Les personnes intéressées par la critique des scientifiques présentés dans la série documentaire Tegenwind peuvent toujours consulter factcheck.vlaanderen et le site tegenwindmolen.be, où les déclarations de Sam Brokken et du professeur Mattias Desmet de l’Université de Gand, entre autres, sont passées au crible. Alerte spoiler : après un examen critique de leurs textes et de leurs sources, il reste si peu de choses de leurs affirmations qu’il devient difficile de ne pas qualifier leur production de fake news.
Le comptable et adepte de Steiner, le chef bio et végétarien Peter Vandermeersch, est celui qui a rédigé, au nom de The Human Side, à la fois le discours d’avant et les excuses d’après la manifestation du 21 novembre. Il est plus qu’ironique que le discours de la manifestation coorganisée par l’extrême droite ait dû commencer par les mots : « Quand un système glisse vers des profondeurs immorales et totalitaires ». Il est, si possible, encore plus interpellant de voir souligné dans ces excuses le caractère apolitique de The Human Side et donc de leur appel à manifester.
Dans ses excuses, Vandermeersch ne dit pas un mot sur l’appropriation de la manifestation par l’extrême droite et renvoie la responsabilité d’y avoir participé au « cœur de chaque individu après mûre réflexion et enquête ».
Il est difficile de déterminer si les porte-paroles de The Human Side étaient au courant avant la manifestation du caractère d’extrême droite de l’organisation principale. Il est certainement plus facile de savoir comment ils ont géré cette information après la manifestation.
The Human Side est très actif en ligne et reçoit le soutien de toute une série de « plumes libres », des écrivains qui apportent leur contribution et qui semblent souvent vouloir rassembler une foule d’adeptes, et donc de donateurs via les médias sociaux. L’un de ces contributeurs libres est Steven Desanghere, qui est surtout connu pour ses actions violentes contre les OGM en 2011. Dans son article Factcheck il déclare que ni la manifestation Corona ni son porte-parole n’étaient d’extrême droite, et rejette les révélations et les preuves de Het Observatorium.
Il est frappant de constater qu’il qualifie Feniks de « nouveau et quelque peu mystérieux », ce qui semble être une autre indication que même lui, en tant que personne étroitement impliquée, n’était pas au courant de l’existence et/ou des activités de ce groupe d’extrême droite. La défense de Sarah Melis semble tourner autour de l’idée que les 35 000 personnes présentes n’étaient pas des extrémistes de droite et que, par conséquent, les organisateurs ne pouvaient pas l’être non plus. Ce qu’on peut considérer comme un raisonnement tordu.
Il déclare que le rôle de cette organisation peu connue qu’est Feniks et sa représentation disproportionnée parmi les stewards de la manifestation devraient faire l’objet d’une enquête. Jusqu’à présent, malheureusement, aucun article de suivi n’a été publié dans lequel Desanghere dévoilerait les résultats de ses propres recherches.
Une autre « plume libre » employée par The Human Side est le psychologue et thérapeute Steven Van Herreweghe, également fondateur du Gouden Burgerbeweging (que l’on pourrait traduire par « mouvement des citoyens en or »). Lui non plus ne semble pas avoir le temps de s’interroger sur le rôle de Feniks dans les préparatifs, ni sur la présence ostensible de drapeaux de combat flamands, de « Drapeau du prince » (« Prinsenvlag ») ou du NSB (mouvement national-socialiste aux Pays-Bas), ni sur la symbolique de Feniks et la présence de membres de Schild en Vrienden en tête de la manifestation.
Van Herreweghe a fait porter par ses partisans une collection de pancartes de l’artiste Annea Lyv Dreisz. À première vue, il s’agissait de déclarations innocentes, comme « le temps du mensonge royal est terminé ». Au second coup d’œil, il s’est avéré qu’il s’agissait principalement de slogans Qanon, de bêtises trumpiennes sur une élite pédophile, le virus de Bill Gates et de références pseudo-spirituelles à la 3D (dans les cercles de travailleurs de la lumière, la 3D est la « réalité » dans laquelle vivent les « moutons »).
Après la manifestation, M. Van Herreweghe était sans doute trop occupé pour expliquer pourquoi il a envoyé des partisans de son mouvement Gouden Burgerbeweging (mouvements des citoyens en or) dans les rues avec ce qui est probablement l’expression ultime d’un antisémitisme grossier et grotesque, à savoir une référence aux Protocoles des Sages de Sion.
Dans sa réaction à De Standaard, le thérapeute reconnu a déclaré que le caractère douteux de la pancarte était davantage une question de style que de contenu.
Non il n’y avait pas 35 000 manifestants d’extrême-droite
Manifester est et reste un droit. Il n’y avait pas 35 000 manifestants d’extrême droite dans la rue et les chances sont minimes que ces manifestants aient su dans quelle pièce de théâtre, dans quelle danse macabre ils se sont trouvés à figurer, malgré leur colère et leur frustration bien compréhensibles. Les médias sociaux et traditionnels les ont informés de la date et du lieu de la manifestation. Certaines inquiétudes sont légitimes, mais la peur qui se propage sur les médias sociaux depuis environ deux ans s’avère une fois de plus mauvaise conseillère. Pas un seul coorganisateur ne leur a précisé qu’il s’agissait de l’extrême droite. Ceux qui le savaient se gardaient bien d’en faire étalage.