Le 9 mai dernier était organisé à la Haute-École Charlemagne, sur le campus des Rivageois, un « Speed-Dating Politique ». Cet événement s’inscrivait dans un ensemble d’activités destinées à sensibiliser les étudiants à la question électorale à la veille du triple scrutin (fédéral, régional et européen) du 26 mai.

Ce « Speed-Dating Politique » consistait en une succession de tables rondes de 10 minutes lors desquelles les étudiants avaient la possibilité de discuter et de poser leurs questions à des représentants des 7 partis francophones alors représentés à la Chambre: le PTB, le PS, Ecolo, le CDH, DéFi, le MR et le PP.

C’est bien entendu la présence du PP lors de cet événément qui nous a fait réagir. En effet, le fait de l’inviter constitue une rupture du cordon sanitaire, déjà bien fragilisé ces dernières années. Le problème n’est pas tant de débattre des idées d’extrême-droite que de débattre et de discuter avec l’extrême-droite. En leur offrant l’occasion de s’exprimer librement, leur discours se voit légitimé et banalisé. Prendre cette responsabilité n’est pas anodin.

Aussi, lors de cet événement, quelques participant-es au Front sont intervenu-es dans l’école.

Des tracts ont été distribués dans les couloirs afin d’informer sur la nature du PP : son caractère antisocial, son racisme, sa xénophobie, son islamophobie, son conspirationnisme, son climato-scepticisme, son autoritarisme et la corruption qui le gangrène.

Téléchargez ci-dessous le tract que nous avons distribué aux étudiants:

Lors du discours de lancement de l’activité, un participant au Front a pris la parole pour informer l’assemblée alors présente de la nature de ce parti, et du problème que constituait la présence d’un de ses représentants dans les murs de l’école dans de telles circonstances, notamment au regard des valeurs que l’école entend porter. Cette intervention a été vivement applaudie par les étudiants, et le représentant du PP était vraisemblablement déstabilisé.

En outre, lors des discussions, un professeur de la Haute École a pris l’initiative de rester à proximité de la table du PP, afin d’empêcher le représentant présent de déverser sa propagande nauséabonde sans contradiction, face à des élèves parfois peu politisés (puisque l’activité organisée s’adressait d’abord et avant tout à eux).

Il semblerait enfin que notre message soit passé jusqu’aux professeurs organisateurs de l’événement, qui, d’après nos informations, ont reconnu leur erreur et se garderont d’inviter l’extrême-droite à l’avenir.

On ne débat pas avec l’extrême-droite, on la combat.