Déchaînement de violences lors d’une manifestation néonazie à Athènes

Le 1er novembre, les néo-nazis de Grèce (notamment les restes de l’organisation criminelle Aube Dorée) ont organisé une mobilisation « paneuropéenne » à Athènes annoncée de longue date. La mobilisation antifasciste prenant de l’ampleur, les autorités locales avaient interdit leur rassemblement ainsi que celui des antifascistes.

Crédit : @Chris Avramadis

Les néonazis se sont rassemblés le temps d'une photo puis sont repartis.
Crédit : @Chris Avramadis – Les néonazis se sont rassemblés le temps d’une photo puis sont repartis.

La veille, une vingtaine de membres de la Casa Pound italienne ont été arrêtés à l’aéroport1. Rappelons qu’en août la police grecque avait laissé passer plus de 200 néo-nazis du Dynamo Zagreb croate en connaissance de cause, et que ceux-ci avaient tué à coups de couteau le supporter de foot antifasciste Michalis Katsouris, en plus de blesser grièvement plusieurs personnes dont une adolescente de 13 ans. Samedi dernier, après un concert antifasciste en préparation de la mobilisation d’hier et rassemblant plus de 2 000 personnes, ce sont les policiers eux-mêmes qui ont blessé grièvement une adolescente antifasciste de 16 ans, qui est toujours à l’hôpital2.

Crédit : @lolosmarios

Malgré l’interdiction, les groupes antifascistes, squats de personnes réfugiées, syndicats, associations de parents d’élèves et collectifs de quartiers se sont rassemblés contre la peste brune et ont organisé une autodéfense populaire. Les néo-nazis ont réussi à réunir moins d’une centaine de leurs membres au lieu prévu de leur rassemblement. L’objectif de relancer leurs « bataillons d’assaut » est donc manqué, mais ils se sont déchainés sur des personnes réfugiées dans les rues, sur leurs squats d’habitation et sur des antifascistes coincé·es dans le métro Monastiraki (jusqu’à les asperger d’essence). La police, qui vote en majorité pour l’extrême droite en Grèce, a laissé faire la plupart de ces actes. Dans cette station de métro, les témoins précisent que la police est restée à l’étage pendant l’agression et que lorsqu’ils sont descendus (une fois l’essence déversée) ils ont fait semblant de réprimer les néo-nazis et n’en n’ont arrêté aucun3. Des affrontements ont eu lieu à #thisio, #Victoria, #monastiraki et ailleurs, durant lesquels la police a tabassé de nombreux antifascistes.

Crédit : @lolosmarios
Crédit : @lolosmarios – « Les fascistes hors de nos villes » / « On va détruire le fascisme » / « Solidarité avec la Palestine »
Crédit : @lolosmarios

Au moins 3 personnes sont à l’hôpital que les néo-nazis ont essayé ensuite d’attaquer.

Rq: comme à chaque fois, les comptes Telegram néo-nazis comme « Ouest Casual » diffusent avec fierté ces déchainements de violence de leurs copains d’extrême droite.

Solidarité et amour aux antifascistes grec·ques, aux antifascistes du monde entier.

Thank you to all our friends in Flanders and Brussels

Si vous faites des messages ou des banderoles de solidarité, vous pouvez les envoyer aux squats de solidarité aux personnes réfugiées Notara26 (notara26(at)riseup.net) ou Prosfygika (sykapro_squat(at)riseup.net).

  1. https://www.lessentiel.lu/fr/story/grece-des-militants-neofascistes-italiens-arretes-a-laeroport-dathenes-887213508889 ↩︎
  2. http://blogyy.net/2023/11/01/fortes-tensions-a-athenes-suite-a-des-violences-policieres/ ↩︎
  3. https://twitter.com/chris_avramidis/status/1719817952462070172 ↩︎